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Nutrition et système immunitaire

Nutrition et système immunitaire
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En règle générale les systèmes immunitaire et lymphatique sont très performants et défendent l’organisme contre l’invasion de substances néfastes. Bien qu’il soit difficile d’améliorer un système immunitaire ou lymphatique qui fonctionne normalement il est toutefois possible de les renforcer durant les périodes de maladie ou de fatigue. Changer son alimentation ainsi que certains aspects de son mode de vie à été prouvé être efficace pour restaurer les fonctions immunitaires et la résistance aux infections.

Le système immunitaire

Le système immunitaire comprend l’ensemble des mécanismes protégeant l’organisme contre les infections en prévenant toutes substances étrangères ou antigènes, tels que les virus, bactéries, parasites et champignons infectieux d’y pénétrer.

Il peut être divisé en deux catégories le système immunitaire inné et adaptatif, les deux impliquant des facteurs d’origine sanguine (anticorps, cytokines…) et des cellules (phagocytes et lymphocytes B et T). Les phagocytes ingèrent les pathogènes et les éliminent. Les lymphocytes permettent une réponse immunitaire spécifique en reconnaissant les antigènes présents sur les pathogènes.

Le système HLA (human leukocyte antigen, antigène des leucocytes humains) est une branche du système immunitaire qui emploie des antigènes comme mode de protection. Les protéines (antigènes) présentes à la surface des cellules sanguines définissent le soi du non-soi. Elles sont ainsi responsables, tout comme dans une réponse immunitaire classique, de la reconnaissance et l’élimination des corps étrangers pénétrant l’organisme. Ce système est si performant qu’il rend les transplants d’organe difficiles.

Il est maintenant bien établi que l’immunocompétence, la capacité que possède le corps à générer une réponse immunitaire normale en produisant soit des anticorps soit une immunité à médiation cellulaire, et les risques de maladie dépendent d’un apport approprié en nutriments. L’immunité à médiation cellulaire fait référence à la part du système immunitaire qui fait intervenir les lymphocytes T. L’immunité humorale quant à elle, comprend toute réaction immunitaire faisant intervenir les lymphocytes B.
Les principaux nutriments impliqués sont les acides aminés, les acides gras essentiels, certaines vitamines (A, E, C, B12, B6 et acide folique) et minéraux (zinc, fer, cuivre et sélénium) (Calder et Kew, 2002; et Scrimshaw et SanGiovanni, 1997).

Un dérèglement du système immunitaire ou des fonctions immunitaires défectueuses peuvent être ainsi causés par une alimentation déséquilibrée, une consommation excessive d’alcool, un excès pondéral (obésité surtout) et des carences en vitamines et/ou minéraux.
De plus, les fonctions immunitaires diminuent avec l’âge et sont moins développées chez les enfants.

Le système lymphatique

Le système lymphatique supporte les autres systèmes du corps humain tel que le système immunitaire, digestif et nerveux. Il comprend les glandes thymus, les amygdales, la rate, la moelle osseuse, la lymphe et les vaisseaux lymphatiques. Les vaisseaux lymphatiques récoltent le fluide qui est filtré à partir des vaisseaux sanguins : la lymphe. La lymphe est le lieu de transport des leucocytes (globules blancs).

Contrairement au système circulatoire, le système immunitaire ne possède pas de pompe telle que le cœur pour faire circuler la lymphe. Pratiquer une activité physique régulière et manipuler le système musculaire par des massages sont les seuls moyens permettant de stimuler la circulation lymphatique.

Son rôle consiste à collecter et détruire toxines, bactéries, cellules anormales, et fournir un réseau de transport pour les cellules immunitaires. Il transporte les « déchets » et produits dérivés à partir de leur source jusqu’au sang, qui sera ensuite épuré par le foie. Purgé de ses toxines le corps peut ainsi fonctionner correctement.

Dysfonctionnement et symptômes

Les fonctions immunitaires sont généralement évaluées et analysées grâce au test cutané ou hypersensibilité retardée, et au décompte total de lymphocyte (TLC). Le premier test mesure l’immunité à médiation cellulaire. Le TLC est un indicateur des fonctions immunitaires reflétant le statut des lymphocytes B et T.

La réduction des défenses immunitaires due au vieillissement se manifeste principalement par une diminution de la capacité à combattre les infections.

Les réactions inflammatoires

L’inflammation est un phénomène réactionnel local déclenché par la présence d’un agent étranger dans l’organisme. Elle se caractérise par les signes physiques suivants: rougeurs, sensation de chaleur, gonflement et douleur. Elle se passe très vite après que l’on se soit blessé. Elle a pour but de localiser et éliminer l’agent infectieux ou de guérir la blessure.

Les allergies et intolérances alimentaires

Une réaction allergique se produit lorsqu’un aliment normalement inoffensif (allergène) engendre une réponse immunitaire. L’organisme dans cette situation a une sensibilité anormalement accrue pour l’allergène. Le plus souvent ceux sont la peau et le système respiratoire qui sont touchés. Dans les cas les plus graves, après ingestion, l’aliment engendre un choc anaphylactique qui se traduit notamment par des douleurs abdominales, vomissements, baisse de tension, douleurs dans la poitrine, urticaire et diarrhée. L’allergie est une forme d’hypersensibilité. Le terme hypersensibilité décrit toute réaction immunitaire spécifique à un antigène qui est soit inapproprié soit excessive et qui parvient à nuire à l’hôte.

L’intolérance alimentaire quant à elle ne fait pas intervenir le système immunitaire, il s’agit d’une réaction négative à un aliment ou ingrédient qui arrive à chaque fois qu’il est consommé. Cette intolérance est généralement due à l’absence de l’enzyme nécessaire à la digestion de la substance alimentaire à l’origine de l’intolérance par exemple lactase dans le cas d’intolérance au lactose (sucre du lait). Les symptômes souvent observés en cas d’intolérance alimentaire sont nausée, ballonnement, douleur abdominale et diarrhée. Ils apparaissent quelques heures ou parfois même quelques jours après avoir ingérer l’aliment en question.

L’intolérance alimentaire peut être gérée simplement en supprimant l’aliment à l’origine de l’intolérance. Une fois que les symptômes ont disparu, l’aliment peut être progressivement réintroduit sans qu’aucune gêne n’apparaisse.

Maladie inflammatoire du tube digestif

Les deux formes majeures des maladies inflammatoires de l’intestin sont la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse. La maladie de Crohn est une maladie auto-immune qui peut affecter n’importe qu’elle partie du tube digestif comprise entre la bouche et anus. La colite ulcéreuse touche seulement le colon et le rectum, de plus l’inflammation des parois n’est pas aussi profonde.

Les symptômes observés sont douleur dans l’intestin, crampes, fatigue, diarrhée, sang dans les selles, perte d’appétit et de poids.

Puisque ces maladies affectent les parties des intestins responsables de l’absorption des micronutriments, les patients atteints de ces maladies souffrent de carences en fer, vitamine D, acide folique, vitamine B12, magnésium et calcium. Ceci peut avoir de graves répercutions surtout chez les enfants où des retards de croissance peuvent subvenir.

La maladie cœliaque est également une maladie auto-immune qui affect l’intestin. L’inflammation empêchant l’absorption des nutriments par l’intestin est due à une intolérance au gluten, protéine présente chez certaines céréales principalement le blé, le seigle, l’orge et l’avoine. La maladie de cœliaque n’est toutefois pas une intolérance alimentaire vu qu’elle engendre une réponse immunitaire. Les symptômes, quand il y en a, comprennent diarrhée chronique, atrophie pour les enfants, fatigue, anémie et douleurs abdominales.

La polyarthrite rhumatoïde

La maladie se caractérise par une réaction inflammatoire localisée au niveau des articulations rendant les mouvements difficiles. Il s’agit également d’une maladie auto-immune qui se manifeste par de la rougeur, de la douleur, de l’enflure et une sensation de chaleur au niveau de l’articulation. Les premières articulations touchées sont celles des mains, poignets et pieds..

Recommandations

Il a été démontré qu’une activité physique modérée permettrait d’augmenter les défenses immunitaires et serait efficace pour la prévention de certaines maladies inflammatoires ou infections (Silveira et al., 2007).
Des études ont prouvées que les alliacées tels que l’oignon et l’ail avait des propriétés anti-infectieuses due à leur teneur élevée en antioxydants et plus particulièrement en flavonoïdes. Ils permettraient de combattre les infections de types bactériales, fongiques (due aux champignons), virales et parasitaires (Konaklieva et Plotkin, 2006, et Harris et al., 2001).

Avoir une alimentation riche en antioxydants (vitamine C et E, caroténoïdes, sélénium, etc.) que l’on trouve surtout dans les aliments d’origine végétale en particulier carottes, poivrons, tomates, légumes verts, graines et leurs huiles, légumineuses et agrumes, permettent de stimuler ces deux systèmes.

Un antioxydant est une molécule qui prévient et diminue l’oxydation d’autres molécules. L’oxydation est une réaction chimique qui produit ce qu’on appelle des radicaux libres, agents très réactifs générant des dommages cellulaires. Les réactions d’oxydation sont indispensables à la vie mais trop deviennent néfastes car les radicaux libres attaquent les membranes de toutes les cellules y compris les globules blancs qui à leur tour affectent les réponses immunitaires.

Les recommandations en antioxydants sont plus élevées chez la femme enceinte et durant l’allaitement, et chez les fumeurs. A savoir également, la vitamine C est soluble dans l’eau se qui la rend fragile. La teneur en cette vitamine diminue durant le transport, stockage et cuisson des fruits et légumes. Boire suffisamment d’eau (sans excéder 2 litres par jour) permet également d’éliminer les toxines.

Les plats épicés, riches en protéines (poulet, poissons blancs ou œufs) et acides gras essentiels (poissons gras, noix, graines de lin, etc.) sont également conseillés.

La recherche a révélé qu’une consommation régulière de produits laitiers fermentés contenant ce qu’on appelle les probiotiques permettrait d’améliorer les défenses immunitaires et diminuer les risques d’allergies. Les probiotiques sont définis comme étant « des microorganismes vivants qui une fois ingérés en quantité adéquate ont des effets positifs sur la santé » (Ezendam et van Loveren, 2006). Les résultats permettent également de penser qu’ils seraient efficaces pour la prévention et la gestion de gastroentérite aigue et les troubles intestinaux inflammatoire tels que la maladie de Crohn (Gill et Prasad, 2008).

L’excès pondéral affaiblit les fonctions immunitaires innées et adaptatives en perturbant l’activité des cellules immunitaires telles que les phagocytes et les lymphocytes, augmentant ainsi les risques d’infections sérieuses et de cancer. Bien que la relation entre les apports lipides et la réponse immunitaire soit complexe et mal comprise, une alimentation riche en acides gras saturés a été associée à une inflammation accrue. Au contraire, les acides gras polyinsaturés (oméga 3 et 6) régulent les processus inflammatoires: les omégas 3 ont une action anti-inflammatoire qui consiste à inhiber la production de médiateurs inflammatoires (écosanoïdes). Les omégas 6 quant à eux ont un rôle antagoniste à celui des omégas 3, un apport important en ces acides gras stimule les réactions inflammatoires (la production d’écosanoïdes). Par conséquent, réduire sa consommation en acides gras saturés et omégas 6 et augmenter ses apports en omégas 3 permet d’accroître l’activité immunitaire. En pratique, cela signifie inclure dans son alimentation les poissons gras, noix et amandes ainsi que leurs huiles, soja et huile de lin.

Inversement les personnes sous-alimentées ont des risques plus importants de développer des infections (Langseth, 1999).

Allaiter diminue les risques que le nouveau-né ait un système immunitaire immature. En effet, le lait maternel fournit au bébé tous les éléments nécessaires pour qu’il développe un système immunitaire résistant et pour le protéger contre les maladies. En plus d’apporter des anticorps et autre facteurs immunitaires, le lait maternel est un liquide nourrissant, riche en calcium qui évite au bébé d’être déshydrater. Allaiter a été prouvé, protège contre diverses maladies telles que les infections de l’oreille, allergies, troubles digestifs, arthrite rhumatoïde juvénile, infections du système urinaire, maladie de Crohn ou colite ulcéreuse (Lawrence et Lawrence, 2004).

Il n’existe évidemment pas d’aliment miracle qui permet de renforcer le système lymphatique et immunitaire en général mais plutôt une alimentation adaptée et un mode de vie sain qui réduisent les pressions générées sur l’organisme, plus particulièrement sur le foie, les reins et le système digestif. Les individus les plus à risque d’avoir un système immunitaire défaillant sont ceux ayant des rhumes à répétition, les fumeurs, les personnes stressées, manquant de sommeil, vivant dans un environnement pollué ainsi que les personnes âgées.

Même en cas d’infections graves telles que le VIH, les médicaments ne suffisent pas et un apport approprié en vitamines et minéraux ainsi qu’en macronutriments est indispensable afin d’aider l’organisme à lutter contre la maladie.

Eviter les produits industriels, limiter les sucres rapides (gâteaux, confiseries, pâtisseries), les aliments riches en glucide en général (pain, pâtes raffinées, riz) ainsi qu’une consommation d’alcool excessive. Finalement, éviter le tabac surtout chez les personnes souffrant de la maladie de Crohn et de polyarthrite rhumatoïde.

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