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Les causes de l’obésité

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Travaillant en tant que nutritionniste en Angleterre je suis amenée à rencontrer de nombreuses personnes ayant des problèmes de poids. En effet la plupart de mes clients viennent me voir pour des raisons de kilos en trop qu’ils ont accumulés au fil des ans.
Tout comme au Royaume Uni ou aux Etats-Unis, en France la prévalence de l’obésité connaît une augmentation alarmante. Pourquoi le surpoids est-il devenu si commun qu’il prend des proportions épidémiques ? Existe-t-il une réelle méthode pour perdre du poids ?

Les causes de l’obésité

Certaines recherches laissent à penser que les personnes obèses auraient un gène qui les prédisposerait à prendre du poids. Premièrement, il a été en effet observé que les enfants de parents obèses étaient souvent eux aussi en surpoids. L’explication pour ce phénomène est certainement que les individus au sein d’une famille partagent les même repas et de mauvaises habitudes alimentaires de la part des parents seraient ainsi retransmissent aux enfants.

Deuxièmement, la théorie génétique est également basée sur le fait que lors d’évaluations nutritionnelles, les personnes en surpoids ou obèses reportent avoir des apports alimentaires similaires, en termes de kilocalories, aux individus ayant un poids normal. Cependant il a été récemment découvert que les individus avec des problèmes de poids ont tendance à sous-estimer, consciemment ou non, ce qu’ils consomment.
Il est certain que certains individus ont des prédispositions génétiques au surpoids toutefois le phénomène actuellement observé dans les pays industrialises ne peut pas être attribué seulement à la génétique.

L’accessibilité de plus en plus grandissante à des aliments à haute charge calorifique en est certainement l’une des causes. Certaines restaurations rapides et alimentations à emporter sont ouvertes tout au long de la journée voir une bonne partie de la nuit. Un repas avalé à toute vitesse, parfois en marchant, même si riche en gras et sucres rapides peut laisser une sensation de pas assez. De plus, contrairement à nos ancêtres nous dépensons très peu d’énergie pour obtenir notre nourriture. La chasse, l’élevage, la cueillette, activités demandant beaucoup d’énergie, ont été remplacées par les supermarchés. Les périodes de famines ont disparue (du moins dans les pays occidentaux) et chacun peut se nourrir à sa faim tous les jours.

Ensuite le manque d’activité physique préconise la prise de poids. Nos apports alimentaires n’ont probablement pas augmenté tant que cela en l’espace de quelques décennies mais nos modes de vies modernes sont surement plus sédentaires. Le développement des moyens de transports, réduisant le temps de marche au maximum, et des nouvelles technologiques (télévision, console de jeux, etc…) n’encourage pas à pratiquer une activité physique.

La conscience perpétuelle de notre corps et de notre poids génère du stress qui favorise la prise de poids. Le stress en lui-même ne fait pas grossir, mais plutôt notre attitude alimentaire lorsque nous sommes stressé. En effet en période de stress certaines personnes ont tendance à manger plus et surtout plus d’aliments riches en gras et/ou sucres tel que les gâteaux, pizzas, hamburgers ou frites.
De plus, lorsque l’on est stressé notre corps sécrète une hormone, le cortisol, qui notamment favorise le stockage des graisses en altérant le taux sanguin de glucose et ralenti notre métabolisme de base. Ainsi, cette recherche de confort par la nourriture (« le manger émotionnel ») cumulée à une sécrétion plus que nécessaire de cortisol encourage la prise de poids.

La pression sociale peut aussi pousser à manger plus que nécessaire. Lors de repas de famille ou de célébrations (noël, mariage, etc.), il est souvent difficile de limiter ou de contrôler ses apports particulièrement si cela a lieu au restaurant. Par politesse on ne peut parfois refuser d’être servi une deuxième fois.

Comment gérer son poids ?

Malheureusement, il n’existe pas de produit ou de formule miracle permettant de perdre les kilos superflus rapidement et sans les reprendre. Malgré ce que certains industriels proclament la seule façon de perdre de poids est d’avoir des apports calorifiques inferieur ou égal à l’énergie dépensée.

Le corps humain a évolué de telle manière que l’excès de nutriments consommés (glucides, lipides ou protéines) soit stocké sous forme de tissue adipeux (graisse). Ce qui était bénéfique pour nos ancêtres où la nourriture venait souvent à manquée ne l’est plus pour nous, Humains modernes, qui avons à notre constante disposition des aliments en quantité plus que nécessaire.

Le contrôle excessif de son alimentation et la frustration qui en découle sont également générateur de stress. Beaucoup d’individus connaissent les résultats des régimes à répétitions (« yo-yo ») : une période de restreinte alimentaire s’ensuit généralement d’une période de « boulimie » (apport alimentaire excessif) pour compenser la première ; bilan : reprise des kilos perdus souvent voir plus. Ceci est une réaction tout a fait normale, le corps a été privé de ce dont il avait besoin donc il envoie des signaux pour compenser ce manque.

Premièrement, il est essentiel de se poser les bonnes questions : Ai-je réellement besoin de perte du poids (indice de masse corporelle supérieur à 25 et tour de taille supérieur à 90cm pour la femme et 100cm pour l’homme) ? Une fois lancé dans l’engrenage des régimes il est souvent difficile d’en sortir. Il n’existe de toute façon pas de poids idéal. L’essentiel étant d’être au minimum à risque de développer certaines conditions lie a un excès pondéral (maladies cardiovasculaires, diabètes de type II, hypertension, etc.). Malheureusement souvent le désir de perdre du poids est stimulé par un souci d’esthétique plutôt que de bonne santé.

Deuxièmement, le meilleur moyen pour réguler son appétit et ses apports alimentaires est de fournir au corps les nutriments nécessaire à son bon fonctionnement et de ne pas déclencher le mode stockage. En pratique cela signifie, manger régulièrement (4 à 5 repas : petit-déjeuner, diner plus un ou deux collations – fruits par exemple) et les bons aliments en qualité et quantité adéquates. Chaque repas principal doit contenir un élément de chaque groupe alimentaire :

  • Glucide : pate, riz ou pain complet, quinoa, épeautre, couscous… (essayer de varier les céréales au maximum) mais également légumineuses telles que lentilles, haricots rouges et pois (riches en protéines, vitamines et minéraux).
  • Protéine : poisson, viande (viande rouge limitez a 1 ou 2 apports par semaine), crustacés et fruits de mer ou œuf (pas plus de 4 par semaine).
  • Lipides : acides gras essentiels (oméga 3 et 6 principalement), que l’on trouve dans les poissons gras, huiles végétales et graines (lin, noix, citrouille).
  • Vitamines et minéraux :  fruits et légumes (au moins cinq portions par jour).

Il est également recommandé de consommer trois produits laitiers quotidiennement. Pour les végétariens, poissons et viandes peuvent être remplacé par du fromage ou du tofu.
Dans tous les cas limiter sa consommation d’acides gras saturés (beurre mais surtout produits industriels tels que quiches, pizzas, plats préparés), de sucres rapides (pâtisseries, gâteaux, barre chocolatée etc…) et d’alcool (apport calorifique important).
Et on ne vous le répétera pas assez : augmenter votre activité physique. Pas besoin de passer des heures a la gym, marcher est un très bon exercice (40 minutes à une heure pas jours : aller chercher le pain, promener le chien, prendre les escaliers au lieu de l’ascenseur…).

Finalement, soyez patient(e)!!! Le plus vite vous perdrez vos kilos le plus rapidement vous les reprendrez. En effet, le fait de perdre beaucoup de kilos brusquement ralenti le métabolisme de base, ce qui signifie que même si vous mangez la même chose et faites autant d’exercice vous ne perdrez plus car votre organisme nécessitera moins d’énergie pour fonctionner.

Eviter de réduire son métabolisme de base

Pour maintenir un métabolisme constant voir à l’augmenter il est conseillé de manger des petits repas fréquemment (comme je l’ai expliqué 3 plats principaux de taille moyenne et 1 ou 2 collations selon la faim). Surtout n’oublier pas le petit-déjeuner. L’organisme se met en mode stockage car il « s’imagine » qu’il est privé de nourriture comme cela fait plus de 8 heures que vous ne lui avez rien donné. Egalement, ayez la majorité de vos aliments tôt dans la journée (disons avant 4-5 heures) car passée cette heure il y a peu de chance que vous utilisiez l’énergie consommée. Le dernier repas devrait être pris 2 à 3 heures avant d’aller se coucher.

Boire assez d’eau (1 à 2 litres par jour) ainsi que des tisanes et le thé vert riches en antioxydant. Pour fonctionner correctement le métabolisme a besoin d’eau, de plus souvent la faim et la soif sont confondues, une sensation de satiété s’ensuit après avoir but de l’eau.

Certains exercices physiques permettent d’augmenter le métabolisme temporairement (exercices d’aérobics) ou sur le long-terme (musculation utilisant poids et haltères). En fait, plus vous augmenterez votre masse musculaire plus votre métabolisme sera élevé.

Les aliments qui aident à maintenir son métabolisme sont les fibres, les acides gras essentiels et les protéines. Eviter l’alcool car il empêche l’utilisation des tissues adipeux (masse graisseuse) comme source d’énergie.

Finalement, dormez suffisamment. Le manque de sommeil peut également promouvoir la prise de poids. En dormant la leptine est secrétée. Cette hormone régule la sensation de satiété et induit la lipolyse (dégradation des graisses afin de les utiliser comme source d’énergie).

Pour finir, je dirais qu’il est important d’écouter son corps. A-t-on réellement faim ou plutôt envie de manger? Si on a faim opter pour un fruit, une poignée de noix ou d’amandes accompagnée d’un thé vert, cela vous fera tenir jusqu’au prochain repas. Si c’est pour combler l’ennuie que l’on souhaite manger, la meilleur solution est d’essayer de trouver un palliatif. Lire un livre, faire un peu d’exercice, un sodoku, un jeu vidéo (au moins on a les mains occupées), etc…
Chacun est capable de trouver une activité qu’il appréciera et qui lui permettra d’éviter de penser « nourriture ». Apprendre à s’accepter tel que l’on est et apprécier la vie sont de bons alliés qui encouragent la perte de poids. En effet, comme je l’ai mentionné précédemment être constamment focaliser sur la nourriture engendre du stress.

Il est également important d’analyser son comportement alimentaire : choix d’aliments riche en calories, incapacité à s’arrêter de manger une fois que la faim est satisfaite. Notre relation à la nourriture est très compliquée et ne s’arrête pas aux besoins physiologiques. Souvent elle s’établit durant l’enfance. Je conseillerais aux personnes souffrant de trouble grave du comportement alimentaire d’aller voir un spécialiste.

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